Vive le Velib’ (qu’ils disaient…) (*)

Lettre ouverte à Bertrand(**), parce que.

Mon cher Bertrand,

ça ne va pas. ça ne va pas du tout, DU TOUT. Je t’explique : il y a quelques mois, tu as décrété que tu allais faire pédaler les parisiens. Tu as donc fait construire tout plein de jolies stations (même qu’il y en a une à Issy-les-Moulineaux depuis peu, truc de dingue !) qui ont poussé comme des champignons en quelques semaines et paf ! roulez jeunesse.

Même pas je te parle des voies de bus super encombrées que pour ma part, j’ai du mal à pédaler tranquillou bilou derrière un autobus qui crache son gazole et qui manque m’écraser en moins de deux. Non. Ni des stations mal réparties, celles où tu pédales des heures avant de pouvoir trouver une place, mais ça, on va mettre ça sur le compte du rodage. Je ne te parle pas non plus des fangios qui manquent t’écraser à chaque carrefour, ça, évidemment, tu n’y es pour rien.

Non. Ce qui me rend dingue, c’est l’incivilité des gens. Parce que vois-tu, mon cher Bertrand, j’habite juste au dessus d’une station de Vélib’. Mais genre, pile juste au dessus. Or, les gens louent donc des vélos à tout moment de la journée. Et parfois, même la nuit. Et qu’est-ce qu’ils font, les gens, quand ils louent un vélo ? Ils actionnent la sonnette du vélo. « Dring dring dring » qu’elle fait, la sonnette du vélo. « dring, dring, driiiiiiing ». « Dring ». « Dring dring dring dring driiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiing » non mais sans rire, de QUI SE MOQUE T-ON ?!

Je leur balancerais bien des tomates mais bon, j’y tiens, à mes tomates. Et puis j’ai de l’éducation, moi, et on ne joue pas avec la nourriture.

Alors ? Alors peut-être bien que je ne sais pas bien comment conclure cette lettre de doléance. Si ce n’est qu’en plus du Vélib’, tu pourrais peut-être mettre en place des cours d’éducation. Enfin bon, moi j’dis ça…

Allez hop, roule ma poule, bécot mon Bertrand, porte-toi bien et passe une bonne journée !

Post scriptum : eh ho, même que j’ai le droit de râler puisque je vous f’rais dire qu’aujourd’hui, c’est la Fête internationale de la mauvaise humeur. Même que ouais. Et ça n’est pas deedee-tatie-Danielle qui va s’en plaindre !

(*) Oui, bon, moi aussi j’encensais le Vélib’. ça va hein, n’insistez pas.
(**) Dites-moi pas que vous ne voyez pas qui est Bertrand, hein ? Non parce que d’accord, je parle de Paris, mais quand même… Bertrand, quoi !