Testament à l’anglaise, de Jonathan Coe

J’étais venue à Jonathan Coe par La Femme de Hasard. Et autant que je me souvienne (j’oublie tellement vite mes lectures, je m’effraie moi-même… Alzeimer à 30 ans, c’est moche, quand même !), j’avais moyennement apprécié cette lecture, que j’avais trouvée, peut-être à tort, ennuyeuse au possible. J’avais donc quelque peu remisé l’auteur dans les oubliettes de ma bibliothèque… Grave erreur de ma part, si j’en crois ce livre que je referme à l’instant, ou presque !

Testament à l’anglaise, c’est l’histoire de Michael Owen, un écrivain chargé d’écrire l’histoire d’une des plus grandes familles anglaises aux mœurs pour le moins discutables. Sur fond de crise de la sécurité sociale britannique et de scandale des marchands d’armes en Irak, on y découvre les agissements pour le moins discutables de ces cinq frères et sœurs de la lignées des Winshaw. Politicien, éleveur, journaliste, ou bien encore banquier, tous occupent une position clé dans la société anglaise. Et n’œuvrent pas exactement dans le bon sens.

C’est du moins ce qu’affirme Tabitha Winshaw, la vieille tante de la famille internée depuis le jour où elle osé affirmer que Lawrence, son frère aîné, avant commandité la mort de Godfrey, leur jeune frère.

Folle ou pas folle, Tabitha ? A vous de juger…

Ce qui est certain, c’est que je suis impressionnée par cette lecture au genre hybride : roman policier, roman historique, roman d’amour, satyre de la société britannique, pamphlet anti-guerre… Ce sont tous ces genres à la fois desquels le livre répond. Si j’ai trouvé qu’il souffrait par moment de quelques longueurs (en même temps, il m’a même accompagnée pendant les 20h d’escales forcées à Kuala Lumpur, lesquelles ont peut-être terni bien malgré moi ce Testament à l’anglaise !), cette lecture est tout bonnement hallucinante et digne des meilleurs polars.

J’adore, j’adhère, comme dirait l’autre, et je note précieusement le nom de cet auteur sur ma liste.

Ce que dit la 4ème de couv’ : Le narrateur, Michael Owen, a été chargé par Tabitha Winshow, une vieille femme à l’esprit dérangé, d’écrire l’histoire de sa famille. Tabitha, Godfrey, Lawrence et Rebecca sont frères et sœurs. Lors d’une mission pendant la guerre, Godfrey, le préféré de Tabitha, disparaît. Profondément bouleversée, celle-ci accuse Lawrence, l’aîné, d’être l’instigateur de cette mort. Résultat, Tabitha se retrouve enfermée dans un asile ! On lui accordera sa première permission dix-neuf ans plus tard. Une décision « qui allait bientôt se révéler malheureuse. Car, cette nuit-là, la mort visita de nouveau Winshaw Towers ». Une fable cruelle et grinçante, une immersion dans l’univers du capitalisme torve, des déviances politiques et médiatiques, écrite avec drôlerie, suspense, angoisse ; magnifiquement britannique.

Concours Lancel : nous y voilà ! Dans quelques instants, le nom du gagnant va être dévoilé…

Roulements de tambours, palpitations, mains moites et tutti cuanti : sur les 1206 commentaires (!!) reçus pour pour gagner ce sac, j’ai demandé à un inconnu croisé dans la rue (non non, ça n’est pas une blague : il fallait bien renouveler le genre de la main innocente de mon mâââri. Bon, je vous l’accorde, le type était quelque peu étonné mais ça, c’est une autre histoire…) de me donner un chiffre au hasard.

C’est le ? numéro 153 ? qui est ressorti de cette rencontre avec le destin.

Vanessa, je t’invite à me communiquer ton adresse afin que les équipes Lancel puissent t’envoyer ton sac !

Merci à tous pour vos participations. Très narcissiquement, je ne peux m’empêcher de croire que le sac vous plait. Je me fourvoie peut-être, mais je ne peux m’empêcher de trésailler de joie. Yihouuuuuu, donc, et suite au prochain numéro !

Commentaires

Ce livre est juste génial. Très anglais et plein de cynisme. « La maison du sommeil », du même auteur, n’est pas mal non plus…

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Je le note aussi, merci !

du même auteur, j’ai bien aimé « la pluie avant qu’elle tombe »

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Je note, je note !

Là, tout de suite, j’ai juste envie d’aller m’acheter ce bouquin !
Il semble rassembler tout ce que j’aime lire, de grandes sagas familiales à suspens, décrivant la vie à rebondissement de nombreux personnages auxquels on ne peut que s’attacher, pour finalement avoir l’impression de faire partie du clan.
Je note les références, et je l’inscris sur ma liste « à lire ».

En ce qui concerne le sac, outre le fait qu’il est magnifique et que j’aurais adoré pouvoir pavener avec lui à mon bras (tant pis !), il m’a surtout permis de sauter le pas et d’oser écrire un premier commentaire sur ton blog que je lis presque quotidiennement depuis bien longtemps. Alors rien que ça, ça valait le coup pour moi …

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Merci ValBel, et… à bientôt, alors 🙂

c’est vrai qu’il est génial ce livre, on rentre dedans, plus moyen d’en sortir…

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cool pour Vanessa !
et j’ajoute ce bouquin dans mon panier sur Amazon.
bonne journée.

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je l’ai lu il y a quelques années. C’était impossible de décrocher. La fin est surprenante…

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Incroyable, oui !

Ouah, quelle participation pour ce concours ^^ C’est vrai que ce sac etait magnifique.

Sinon, si ca peut te rassurer, a 22 ans j’oublie aussi assez rapidement mes lectures passees… A force de lire plein de trucs differents et un peu partout, je finis par tout melanger…

Typiquement, quelqu’un te parle d’un livre (ou d’un film), tu te dis « ah mais oui je l’ai lu/vu, ca parle de… heu… ouais vaguement… »

Bref, un peu la lose ^^

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Ben oui, ça me rassure !

Mon auteur préféré, je ne peux donc que valider cette lecture !
Dans le même genre (et du même auteur of course) je conseille vivement le diptyque « Le cercle fermé » et « Bienvenue au club ». Une saga très british avec des personnages super attachants.

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Yes, une collègue me les a chaleureusement recommandés, aussi. A dire vrai, j’étais même partie pour les acheter quand mon libraire préféré m’a collé le Testament à l’Anglaise entre les mains, arguant qu’il fallait commencer par celui-ci avant de lire les deux autres. Comme je ne suis pas une fille contrariante… !

De Jonathan Coe, je n’avais lu que « La pluie avant qu’elle tombe », que j’avais trouvé bien mais pas exceptionnel non plus, mais qui m’avait donné envie de lire d’autres de ses bouquins, sans savoir lequel prendre. Grâce à toi, mon choix est fait, et à quelques semaines des vacances, ça tombe bien!

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Il va te tenir un moment, en plus : 690 pages, je crois 🙂

Super bouquin en effet, en revanche je l’avais trouvé un peu longuet à certains moments, je ne peux que te conseiller « La maison du sommeil » du même auteur, qui est un de mes livres préférés!

Bonne journée!

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Oui, un peu long par moment, je suis d’accord. Je note pour la maison du sommeil, merci !

C’est le premier commentaire que je laisse sur ton blog (que je suis depuis quelque temps) et c’est simplement pour te remercier. Merci d’allier si bien la mode et la lecture! J’adore!

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Rhooo merci à toi Emilie, c’est adorable ! A bientôt 🙂

Le premier livre que j’ai lu de Jonathan Coe est « Testament à l’Anglaise » et j’avais effectivement adoré.
Les lectures suivantes ne m’ont pas laissé un souvenir impérissable…

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Hello

ça faisait longtemps que je ne m’étais pas plongée dans un bon bouquin, je te fais confiance ça a l’air pas mal ! Verdict dans quelques jours…

hindouche

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Bonjour !
Je l’ai acheté hier du coup, j’avais justement envie d’un bon livre… Je suis scotchée, tellement scotchée que j’ai du mal à m’en défaire (c’était pas bien malin finalement de l’emporter au bureau pour lire le midi !). Je m’y remets ce soir, vu le premier tiers, ça promet d’être très très bien 🙂
Bref, merci pour ce conseil !

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De rien ! Tu verras, il y a quelques longueurs au milieu (à mon sens). Mais la fin….!

même si on te l’a déjà recommandé, je ne peux qu’insister sur le cercle fermé et bienvenue au club !
il fait parti des auteurs que je lis dès la sorti de ces livres !

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oui Jonathan Coe! j’avais fais mon TFE sur ce livre ^^

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et comme le dis le commentaire dessus, il ne faut pas faire l’impasse du Cercle perdu et Bienvenu au club. ça forme une trilogie où le point commun est une critique de la politique de Margaret Tatcher. Coe, c’est un monde!

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