08Août

Souffrir pour être belle ? Oh que oui !

C’est l’histoire d’une fille qui avait rendez-vous pour sa première épilation du maillot. Oh ça va hein, n’allez pas croire que je suis une espèce d’homme de cro machin chouette tout juste sorti de sa caverne ! Je me rasais, voil? tout. Sauf que se raser tous les deux jours, c’est pour le moins assez fastidieux, outre le fait qu’en ce qui me concerne et au vu de mes reveils difficiles, il vaut mieux que j’évite la gymnastique matinale dans la baignoire.

C’est donc l’histoire d’une fille qui n’était pas la femme de l’homme de cro-magnon et qui avait décidé de mettre fin au joug de la dictature du tout puissant rasoir. « Sus aux poils ! », se dit-elle un jour en sortant d’une séance rasoir particulièrement périlleuse, mue par un courage impérieux et disons-le tout net, complètement inconscient. Rendez-vous fut donc pris samedi dernier en fin de matinée, histoire de bien commencer le week-end.

Seulement voil? , la fille a beau se gargariser avec des slogans motivants, elle tremble comme une feuille morte de l’été 2007 ? Paris. Elle craint le pire, douillette comme elle est, et les récits hauts en couleurs de ses amies ne sont pas l? pour la rassurer. Pleine d’un courage qu’elle voudrait sans faille – la fille est trouillarde et douillette mais c’est une guerrière des temps moderne, ne l’oublions pas – la fille a une idée de génie : se tartiner la zone ad hoc de crème anesthésiante. Ah ! Avouez que vous ne vous y attendiez pas ! L’esthéticienne non plus, figurez-vous. Lorsque la fille lui demanda benoîtement si elle pouvait disposer rapidement avant le début des hostilités d’une pièce où elle pourrait se rafraîchir, elle vit bien que son bourreau se mordait les joues pour ne pas laisser libre court ? un fou rire de toute évidence galopant.

« Tsss, même pas mal« , se dit la fille. Du moins… Pas encore ! Le bourreau enjoignis ? la fille de s’allonger sur la table de torture, et lui indiqua la posture particulièrement seyante qu’elle devait adopter. Toute honte bue, la fille se dit qu’après tout, le pire restait ? venir. Elle n’avait pas tort.

La cire boue. Enfin.. Presque. L’esthéticienne pardon, le bourreau l’applique copieusement aux endroits désignés. Ouille, ça brûle !. Je vous ai déj? dit que la fille était particulièrement douillette ? L’esthéticienne est charmante. Elle discute de la pluie, du beau temps, de ce mois d’août ? Paris franchement et aaAAAAAAAAAAaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhh !!!!!!!! La fille ne peut réprimer un cri de bête mise ? mort : la première bande de poils est partie. « Saloperie de sacrebleu de p***** de crème anesthésiante de mes fesses oui » pense immédiatement la fille, qui n’est vulgaire que dans les situations extrêmes, cela va de soi, « il en reste encore beaucoup ? » se hasarde t’elle, après avoir repris son souffle et vaguement rougi ? l’idée que tout l’institut, que dis-je, toute la rue a du entendre son cri de chameau ébouillanté. Le bourreau jubile, le salaud, et lui assène cruellement un « oh, si peu, si peu« .

La fille est ? deux doigts de se lever, de giffler le bourreau et de dire que maintenant ça va bien hein, payer pour souffrir, vous prendrez quelqu’un d’autre pour un jambon merci beaucoup. La cire qui recouvre pratiquement toute son intimité lui fait néanmoins comprendre que l? , tout de suite, ça ne va pas être possible. La fille prend donc son parti de souffrir plus ou moins dignement. Oui, il y a un moment où la dignité n’est plus qu’une vague notion tout juste compréhensible.

Une demie heure plus tard, la séance de torture prend enfin fin. Haletante, pantelante et les larmes aux yeux, la fille se relêve aussi dignement qu’elle peut : jambes flageolantes, visage rougi et bouffi, les yeux brillant d’une lueur d’agressivité mal maîtrisée. Hyper digne, quoi. Elle se compose un sourire d’apparat, paye et sort de l’institut, la démarche de Lucky Luke en prime.

Oui, la vie est une jungle… Osez me soutenir le contraire après ça !

Vous voulez savoir le plus drôle, dans l’histoire ? La fille recommencera. Parce que la fille adooooore le résultat, « garanti 3 semaines » lui a dit le bourreau. Pfiou, 3 semaines de tranquillité !

Post scriptum : vous avez vu ? Adéjie est en vacances, mais elle nous régale quand même de ses dessins. Si c’est pas chic de sa part, ça 🙂

Commentaires

MDR !!! Perso j’ose pas essayer
Toutes mes f?©licitations il n’y a que ca ? dire.

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deedeeparis