Miss Tic et Lamarthe…

Voilà un petit moment maintenant que je m’intéresse à l’art urbain. Dans sa globalité, même si j’ai une très nette préférence pour les icônes vs les graffitis. J’aime repérer les chats jaunes, aliens, hommes blancs et autres personnages mystérieux qui donnent un supplément d’âme à la ville.

Je suis toujours impressionnée par la créativité des artistes qui officient en milieu urbain, leur talent, évidemment, mais aussi le détournement malin qu’ils arrivent à effectuer d’un terrain normé, aseptisé et uniformisé. ça, c’est sûrement mon petit côté « je ne veux pas rentrer dans une case qui s’exprime ».

Aussi, lorsque j’ai vu que Miss Tic, non contente d’avoir déjà pactisé avec un loueur de voitures, se déclinait maintenant sur des sacs-à-main, je dois dire que je suis restée toute chose.

Au fond, je crois que je ne sais pas trop quoi en penser. Je ne saurais expliquer vraiment l’objet de mes réticences mais je ne sais pas, il y a quelques choses qui me gène dans cette démarche. Je me sens un peu usurpée, un peu flouée dans mon rapport à ces pochoirs qui habillent les murs de la ville depuis plus de 20 ans et que je croise toujours avec plaisir !

Vous allez me dire que je suis bien naïve de croire que les artistes qui officient dans la rue se contentent de ce terrain de jeu. Qu’un sac-à-main ou un camion peuvent AUSSI constituer des expériences intéressantes. Que de toutes façons, la plupart des artistes qui insufflent un peu de poésie aux murs gris de la ville répondent également à des commandes, oui oui, des commandes de la part des municipalités (je sais, c’est dingue).

Vous allez me dire aussi que taguer n’est pas sans risque. La créatrice de Miss Tic en sait quelque chose, qui a du s’acquitter d’une amende de plusieurs milliers d’euros au terme d’un procès qui aura duré plus de deux ans… Et qu’au fond, Miss Tic a bien le droit de s’amuser où elle veut sans qu’un genre en exclut un autre. Et qu’in fine, il n’y a peut-être rien de pire que d’enfermer un artiste dans une catégorie. Certes.

Mais je ne peux m’empêcher de préférer les pochoirs insuffler de la poésie sur les murs plutôt que sur des produits de consommation. A moins que je me fourvoie et que l’alliance des deux permettent de diffuser plus largement cette poésie…

Je vous l’ai dit : je ne sais pas vraiment quoi en penser !

La poésie est un sport de l’extrême : ça pour sûr, Miss Tic a mille fois raison…

Commentaires

C’est vrai que ça n’est pas très facile de porter un mur dans son sac pour l’admirer de temps en temps. Dilemme.

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Je pense que ce qui me gêne, c’est que le message devient "anecdotique", il enjolive le sac. Comme nous aurions pu imaginer une image… ou un monogramme. Pour moi, Miss Tic, c’est la liberté totale. Les mots qui apparaissent au détour d’une rue le matin dans le marais qui trottinaient dans ma tête toute la journée. Les voir, là, inscrits de façon permanente me semble bizarre. Ceci étant, l’art pour l’art, ça nourrit pas son homme…

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Tu résumes bien ce que je pense, je crois 🙂

Je suis d’accord avec Iloveparis, l’art volatile qui se pose sur les murs apporte peut-être la notoriété, mais dans la vie, faut bien manger !
C’est comme pour le net, on ne peut pas vivre bien longtemps de blog et d’eau fraîche !

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Si tu aimes l’art urbain (et ceux qui l’aiment) va vite découvrir : "Chroniques d’un pigeon parisien " de Pome Bernos. … Plus qu’une BD, une oeuvre d’art ce bouquin !

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je connais clairedelune, j’ai la bédé depuis quelques années chez moi et je suis irrémédiablement accro à cette histoire que je lis et relis toujours avec le même plaisir intact ! J’avais rencontré Pome Bernos à une journée dédicaces, ma bédé est donc qui plus est dédicacée par cette auteure de talent 🙂

Suis d’accord avec Iloveparis aussi…je trouve que le message permanent inscrit sur le sac dénature le côté instantané et l’effet de surprise que tu peux trouver au détour d’une rue. Dommage…

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bon, pour faire court,sans parler du message, de l’art dans la rue & co,
que se soit, tant par la forme, le graph et le style d’écriture utilisé, je ne trouve pas joli ce sac à main, donc … il ne passera pas par moi!

que veux tu, on ne peut pas tout aimer, n’est ce pas?! 🙂 🙂

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Un artiste perd il son innocence, sa créativité en s’associant à une marque ou une entreprise ?

Si on remplace l’artiste par au hasard l’auteur d’un blog réputé, cela me rappelle un débat récent : billet sponsorisé vs billet "nature". La gène que tu ressens à l’égard de ces commandes est très similaire à celle que certains lecteurs ressentent à la lecture de ces billets.

https://www.deedeeparis.com/blog/...

Je trouve ta réaction intéressante.

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Rroh, je suis pas tellement d’accord avec vous ! Ca ne me gêne en aucun cas que Miss tic collabore avec des marques… pour moi c’est plutôt une sorte de "consécration", son travail sera plus vu, ça montre qu’il est apprécié…

moi, z’aime bien.

(t’as vu comme j’arrive à ne pas être d’accord sans crier ? je m’impressionne ;-))

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Je ne suis pas du tout d’accord avec le commentaire de « Un petit mot en passant ».

Je ne veux pas vexer deedee mais pour moi, il n’y a rien de comparable entre un auteur de blog et un artiste. Un blog n’est pas une forme d’art, pas un blog « humeuriste », du moins. Rien.

En revanche, pour ma part, ça ne me gène pas qu’un taggeur sorte de la rue et propose sont art sur d’autres supports 🙂

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Miss Tic avec ce sac devient une marque et cesse d’être une signature pour un pochoir…l’art reconnu finira toujours par répondre aux besoins du consumérisme…

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Autant c’était poétique sur les murs, que sur un sac ça le fait plus du tout…

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Je travaille toute la journée sur la collaboration entre artistes/créateurs et entreprises et je pense que certains artistes s’y prêtent mieux que d’autres. C’est difficile de te revendiquer "libre" et de te maquer avec Lamarthe (Vuitton aurait eu plus de gueule:). Si elle avait simplement griffé le sac d’un pochoir, ça aurait été encore autre chose mais afficher une pensée intime sur un sac à main blanc, ça nous prend un petit côté cheapouille pas terrible.
Autre pensée du jour : arrêtez avec vos histoires de billets sponsorisés ou non. Personnellement, ça me gongle. On est des grandes filles, on peut faire la part des choses. Si les billets sont parfois rémunérés, qu’est-ce que ça peut bien faire. Tant mieux pour les bloggeuses. Ca ne choque pas grand monde et, en particulier, pas les marques qui mettent la main au porte-monnaie.

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et puis, deedee, c’est pas Misstic. Le parallèle est un peu strange.

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C’est surtout que "Je crois en l’éternel féminin" ou "Louer c’est rester libre", c’est un peu de la citation-philo de bas-étage pour cible large et un peu nian-nian.
Mais à choisir, si j’étais une fille, j’crois que je préfèrerais encore porter un sac "Louer c’est rester libre". Au moins ça ferait rire…

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Hello !
En parlant de Miss Tic, il me semble avoir lu tout récemment qu’il existait des stickers déco avec les créations les plus célèbres de l’artiste…
Avis aux fans 🙂

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J’ai un pigeon d’anniversaire sur ma BD aussi (dédicace sur le salon du livre)!!
A quand une interview de Pome Bernos ?
(dsl, ce com’ n’a aucun rapport avec les précédents !)

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Excellent ! J’adorerais l’interviewer, affaire à suivre 🙂

Dommage ou pas dommage, en tous cas ça signe sans doute un tournant dans son travail… Enfin, on est encore loin d’André qui est devenu une licence…
Inévitablement en plus la question de la forme, du "talent" se pose quand on voit à l’infini le même motif sans réelle valeur ajoutée… et pourtant j’aime bien André, mais je pense que je préférais l’époque où on pouvait passer une commande pour tager le nom de son amoureux(se) sur le mur d’en face, et quand je crois au hasard un de ses vieux tags sur l’intérieur d’une porte cochère, ça me plait bien plus que de le voir en série au palais de tokyo !

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A la décharge de Miss Tic, il me semble que dans un portrait en dernière page de Libé (oui je suis une bobo) il y a quelques années elle disait être passée par une longue période de RMI, et des menaces de procès (lire "d’amendes") de propriétaires des murs peu sensibles à l’art. Donc je comprends très bien qu’elle cherche à se mettre un peu à l’abri.

Je suis d’accord pour dire que les citations qu’on trouve sur les voitures ou sur ce sac (joli au demeurant mais pas sa plus belle création) sont assez plan-plan, mais je me demande si finalement ce n’est pas fait exprès : on voit ainsi bien la différence entre la production alimentaire, faite un peu à la va-vite et passe-partout pour ne pas dire prévisible, et son art, le vrai, qui continue à avoir cette part d’inattendu qui semble tant te plaire.

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Tout à fait d’accord surtout qu’on ne peut pas dire que le résultat soit ici très probant…

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En tant qu’artiste (peintre) à mes heures, je comprends qu’une telle proposition ne se refuse pas. C’est une vraie et belle reconnaissance de son talent avant tout, et un bon moyen de vendre son art.
Ca ne l’empêche pas de continuer à officier dans la rue.

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Les tags, peut on appeler cela de l’art…. quelle pollution! et je voudrais bien connaitre la réaction de cet ancien ministre qui traitait ces "artistes" de petits sauvageons si on venait barbouiller la porte ou les murs de son habitation.

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Chevènement ne parlait pas des taggers quand il dissertait sur les sauvageons. Et puis, c’est bien le dernier à vouloir des tags sur sa porte comme sur celle des autres.
Et bien, moi, j’habite dans un joli endroit du marais et je suis fan des collages des space-invaders et du pochoir de Misstic rue st gilles. Je trouve ça beau. Juste beau et c’est tout.

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Sans vouloir vexer le papa de deedee, n’est-ce pas aussi un point de vue de génération ? Je pense par exemple que mes parents ne sont pas non plus fan des dessins à la Miss Tic. Ils voient ça comme une dégradation des biens publics là où moi, comme deedee, j’y vois de la poésie…

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Ma première réaction c’était: "ah ben ça y est, elle se commercialise".

Et puis en y réfléchissant, je me suis dis: "pourquoi pas ?".

Je trouve ça bien qu’elle sorte de la rue. Elle n’allait pas passer sa vie à recouvrir les murs entiers de la capitale non ?? Alors, je pense que c’est super qu’elle passe à autre chose, c’est comme cela qu’on évolue aussi !

Donc pour ceux qui disent: "Ceci étant, l’art pour l’art, ça nourrit pas son homme…"

et "Je suis d’accord avec Iloveparis, l’art volatile qui se pose sur les murs apporte peut-être la notoriété, mais dans la vie, faut bien manger !
C’est comme pour le net, on ne peut pas vivre bien longtemps de blog et d’eau fraîche !"

C’est pas simple et tout le monde n’y arrive pas. Mais c’est encore possible de vivre de son art ! Mon mari est artiste peintre plasticien et il a ramé pendant plus de 20 ans pour y arriver (il a 38 ans). Il a été découragé par moments, a laissé tomber la peinture pour bosser dans le bâtiment et se péter de dos toute la journée afin de pouvoir payer le loyer, les factures et manger. C’était fatiguant, autant physiquement que moralement… Résultat, il n’avait du coup plus la force, ni le temps et l’envie de peindre alors qu’il a toujours eu un talent pas possible. Ensuite nous sommes passés par la phase RMI, grâce à quoi on peut survivre et qu’il a pu faire une formation sur 1 an dans une assos’ (pour faire sortir les RMIstes de chez eux, de leur situation et leur apprendre un métier) en décoration intérieur, restauration d’art, dessin, peinture etc. C’était il y a 3 ans. Il est tombé sur LA bonne personne (son professeur donc), au bon moment, il s’est lié d’amitié avec (c’est un artiste Roumain connu) et a fait changer sa vie. Au début, il n’était pas confiant mais je l’ai poussé car c’était "son dernier train pour l’art" , d’autant qu’il était déjà dans le milieu (ayant fait les Beaux-Arts de Belgrade et de Paris). C’est aussi grâce à cette personne qu’il a son atelier, qu’il expose maintenant régulièrement, en France comme à l’étranger. Il a d’ailleurs une expo à Berlin à partir de septembre, suivit de l’Espagne, nous avons fait la Roumanie et j’en passe. En plus ça nous fait voyager ! Il bosse dans son atelier, n’a pas d’horaires et il est prof quelques heures par semaine dans le stage où il était élève auparavant…

Nous sommes ensemble depuis plus de 4 ans. Moi, je bosse dans une galerie à Paris, je ne gagne pas énormément, c’est histoire d’être dans le milieu que j’aime, d’avoir de l’expérience ainsi qu’un peu plus de sous pour être vraiment tranquille. Je n’ai donc pas une paye de ministre mais à côté de ça, j’ai une boss super cool et arrangeante. Si mon mari à une expo je ne sais où, je peux prendre une semaine ou plus pour aller avec lui, elle viendra me remplacer le temps de mon absence. Elle vient donc 2/3 fois par mois à Paris (ayant sa première galerie à Londres, et une autre va ouvrir à New-York) et du coup ça me fait des jours de repos. Mon week-end c’est en semaine, un peu spécial mais j’ai deux jours d’affilé et pleins d’avantages à côté, avec des horaires flexibles (je peux commencer 1h plus tard ou terminer 1h plus tôt)…

Enfin, je m’écarte mais c’était important je pense de raconter notre expérience car nous étions dans la même situation, ça peut donc arriver à tout le monde. C’est bien de se faire plaisir et de faire plaisir à la population quand on est artiste, mais ça ne peut pas durer (à moins d’avoir de l’argent) car vivre de son "art" (si on peut appeler ça de l’art, oui, on va dire de son loisir) c’est très difficile de nos jours. Il ne faut donc pas cracher sur les propositions et opportunités qui se présentent de peur de se faire lyncher par des gens qui ne se posent pas la question "comment vivre ?". Ça peut changer la vie…

Les dessins de Miss Tic sont assez discret, ça ne saute pas aux yeux, ce n’est jamais ENORME…mais c’est clair que je n’apprécierai pas que les murs de Paris soient recouverts (que ce soit de ses dessins à elle ou d’autres personnes), ah ça non…Donc le fait qu’elle s’exprime sur d’autres supports est je pense pas mal pour la ville.

🙂

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Merci d’avoir partagé un petit bout de vie avec nous !

D’accord avec Deedee pour le chat jaune (lui me fait bien rire) et compagnie. Ces petits clin d’œil au coin d’une rue, au dessus des toits, ça fait parti de nos vies de parisiens 😉

Mais aussi d’accord avec son papa: On s’y habitue mais point trop n’en faut !

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Je connaîs pas mal de graffeurs et passer du côté commercial du graf’ est souvent très mal considéré dans le milieu. C’est comme pactiser avec l’ennemi. Quand André a commencé à vendre des vêtements et des chaussures à l’effigie de ses petits dessins, beaucoup de graffeurs l’ont critiqué. Et maintenant, ces dessins sont sur les boîtes de gâteau Mikado. Ok, il faut vivre de son art mais je trouve que ça à tendance à ôter le côté "défi" du graf’.

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C’est toute l’ambiguité de l’art et des artistes de rue. S’ils vont dans la rue justement, c’est parce que, inconnus, ils y trouvent un lieu gratuit, libre (à la police près) et visible. Après, pour ceux qui parviennent à émerger dans notre inconscient pour devenir des artistes reconnus, il y a trois solutions : rester dans la rue et crever de faim, prendre une activité alimentaire (ce que font la grande majorité en exerçant une profession comme tout un chacun)ou vendre son talent ou son art, come vous voudrez en essayant d’en vivre, tout bêtement. Le problème c’est qu’on ne peut pas vendre des murs et que contrairement à ce qu’on croit, les commandes des municipalités sont rarement autre chose qu’un défraiement des frais engagés (échaffaudage, bombes, etc).
Alors? Alors il y a problème avec cette expression artistique là. Comme si cette forme d’art était la seule à pouvoir se passer de ce qui remplit l’assiette. De tous temps, ce sont les riches qui ont commandé et financé les oeuvres d’art, les grands écclésiastiques d’abord, puis les princes pendant la renaissance, les industriels et grands bourgeois à la fin du dix-neuvième, et aujourd’hui les grandes marques. Cela enlève peut-être un peu de romantisme, mais le petit coup d’oeil ravi que nous jetons sur un pochoir de la Miss au détour d’un coin de rue, s’il lui fait grand plaisir, ne lui a jamais permis de payer son loyer…

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Merci d’avoir apporté ton point de vue sur la question, et sois le bienvenue ici Oncletom.

La solution serait peut-être de dissocier son art en fonction des supports même s’il est vrai que dans le cas de Miss Tic, cela semble assez compliqué…

De toute façon je trouve que Miss Tics a du mal à se renouveller. Elle ne se renouvelle pas du tout d’ailleurs, depuis fin 80-début 90 (si je dis pas de bétises) ces pochoirs sont globalement les même. J’ai un ami qui tente lui aussi de percer dans le milieu du graf mais c’est dur et quand il voit des artistes se reposer comme ça sur ces lauriers, il a un peu les boules, sachant que niveau technique il est presque meilleur. M’enfin c’est un autre débat et je suis d’accord avec toi, ça me fait bizarre de voir ces pochoirs sur des sacs, des camions… Je préfére les appercevoir dans la rue au hasard de balades.

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