Interview | Les Pony Pony Run Run

(de gauche à droite, Amaël à la guitare, Gaëtan, au chant et à la guitare et Antonin au clavier)

Eh bien oui, voilà, c’était eux le groupe à 4 lettres qui commençait par un P, les Pony Pony Run Run !

Les Pony se produisaient pour un mini concert à l’occasion du Défilé Comptoir des Cotonniers dont je parlais la semaine dernière.

J’ai profité d’être dans les coulisses pour me glisser dans l’espace réservé à Gaëtan, Amaël, Antonin, les trois membres du groupe. Pas vue, pas prise, eh hop, quelques questions à ces trois charmants jeunes hommes (hélas tous déjà maqués, celle qui a posé la question se reconnaitra !) dont je vous livre ici les réponses.

Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?

Nous sommes 3. Nous venons de Nantes et nous nous sommes rencontrés pendant nos études aux Beaux-Arts.

Comment passe-t-on des Beaux-Arts à la musique ?!

La musique et les Beaux-Arts, ça n’est pas si éloigné ! Quel que soit le medium, ce que tu fais, c’est ce que tu fais : que ce soit de la sculpture, de la peinture, ou même de l’écriture, c’est la même chose en fin de compte.

Pourriez vous définir le style de votre musique ?

C’est vrai que les gens ont parfois du mal à nous coller la bonne étiquette. Nous faisons de la pop teinte d’électro et de rock. Nos influences sont multiples ! Elles vont du zouk à des groupes comme Culture Beat et Pantera, en passant par le rock des années 90… il y a toujours quelque chose de bon à prendre quelque part.

La vraie difficulté, si on veut nous faire rentrer dans une petite case !, c’est qu’on ne se revendique pas d’un style musical en particulier. Mais c’est ça aussi qui nous plait : pouvoir rester ouverts à nos envies.

Comment expliquez-vous votre succès fulgurant ?

On est les premiers surpris d’avoir cette notoriété !

Il y a trois ans et demi, quand on a commencé, on a beaucoup sollicité les réseaux sociaux pour promouvoir notre musique. Pas seulement en France, d’ailleurs. Tout cela nous a conduit à nous produire dans 16 ou 17 pays différents, notamment en Allemagne et en Pologne.

Et puis l’album « You need Pony Pony Pony Run Run », trois ans après… Pourquoi avoir attendu autant de temps pour le sortir ?

Avec un album, tu appréhendes les choses différemment.

Avant, on fonctionnait en mode « concert ». On produisait 3 ou 4 titres qu’on vendait sur nos tournées. On était plus dans l’instant, dans le plaisir qu’on tirait des concerts et des nombreux voyages qu’on a fait.

Et puis au bout de trois ans, on a eu envie d’autre chose, de prendre du recul, d’avoir un autre type de rapport avec les gens qui écoutent notre musique. Cet album nous permet de poser d’autres bases, de ne pas être exclusivement en mode séduction pour « draguer » notre public, et de repartir quasiment de zéro à chaque concert.

Depuis quelques mois, on ne peut pas échapper au ras-de-marée de votre « hey you », comment expliquez-vous cet engouement pour ce titre en particulier ?

Oui, c’est un peu dingue.

Quand tu fais un album, tu ne sais jamais quelle va être LA chanson.

Hey You est la dernière chanson qu’on a composée pour l’album et bien souvent, les dernières chansons sont souvent les meilleures.

On écoute pas trop la radio, on n’avait pas vraiment saisit l’étendue de la popularité de Hey You avant le Festival de Montreux. Quand on l’a abordée, les gens ont commencé à chanter avec nous… C’était incroyable !

Et puis il y a eu cette fois aussi où je (Gaëtan, NDLR) suis allé acheter mon fromage au supermarché et où j’ai entendu le titre… !

Dernière question : pourquoi avoir décidé de chanter au défilé de Comptoir des Cotonniers ?

Jouer pendant un défilé, c’est avoir un autre rapport avec notre public. Les regards ne sont pas tournés vers nous, les gens ne sont pas là pour nous ! Du coup, on appréhende notre musique sous un angle un peu différent, on est plus statiques, ça donne un autre sens à ce qu’on chante. C’est une expérience intéressante à vivre.