12Juil

Au secours, mon banquier a changé !

Mon banquier et moi, c’est une longue histoire d’amour. Oui bon, d’amour amical, on ne va pas jouer sur les mots hein.

Car mon banquier, il est humain. Il comprend tout, même l’incompréhensible. Il comprend « emprunt étudiant », « recherche d’emploi », « mariage et dépenses imprévues », « emploi sous-payé », « emplois pas satisfaisants ». Il comprend même « frénésie de shopping », « facilité de caisse » et « paiement différé ». Bref, mon banquier est comp-pré-hen-sif, et jusqu’? ce que je le rencontre, je croyais que c’était une vertu dont les banquiers étaient exempts. Complètement, pof.

Jusqu’? ce jour fatal du 7 juillet 2007. On m’avait bien prévenu que le chiffre était diaboliquement énigmatique, mystique, mystérieux, mais ? ce point l? … !

Samedi 7 juillet, donc. 14h30. J’ai rendez-vous avec mon héros, mon banquier, histoire de faire le point sur les paiements que j’attends désespérément depuis des lustres mais comme les poules n’ont pas encore de dents, c’est un peu difficile, voyez. Enfin bref, ça, c’est une autre histoire. Un rendez-vous pour faire le point, comme je le fais régulièrement, l’amour amical étant en grande partie basé sur la confiance, la transparence, l’honnêteté.

Comme d’habitude, il écoute, goguenard, le récit de mes dernières frasques pour la plupart totalement indépendantes de ma volonté, cela va de soi. Il m’encourage dans mes efforts car oui, il a bien vu que ma CB était étonnamment sage depuis quelques semaines, qu’une fois n’est pas coutume, les soldes ne SONT PAS passés par l? , je mérite une statue, je vous jure. Bref, tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes, jusqu’? ce qu’il me porte un coup mortel. Je sens mon sang quitter brusquement mon corps, mes mains tremblent, le sol se dérobe sous mes pieds et une violente nausée me prend. Je vous le restitue tel quel : « Madame Deedee (oui oui je suis une « madame », bien que le terme m’étonne autant qu’il m’amuse toujours autant près de deux ans après notre mariage), vous savez, moi, je suis indulgent et je comprends bien que tout cela n’est que passager, mais on m’a contacté il y a quelques mois pour me signifier que je risquais d’être muté du jour au lendemain. Et je tiens ? vous prévenir que mon successeur ne sera peut-être pas aussi souple que moi ».

Comme ça ! Paf ! Sans autre forme de procès ! Oh, croyez- moi, j’ai bien tenté de lui demander où il allait, comment, pourquoi, avec qui, j’ai fait mes yeux de biches, mes yeux boudeurs, j’ai menacé, boudé, j’ai fait semblant de me mettre en colère, j’ai même failli trépigner de rage avant de me reprendre. Que. Dalle.

Du coup, je songe ? engager un detective privé pour savoir OU diantre ce bougre sera muté, parce que le coco, ce qu’il n’a pas compris, c’est que l’amour amical, ça fonctionne comme l’amour tout court : ? la vie, ? la mort, pour le meilleur comme pour le pire ! hinhinhin 🙂

Commentaires

C’est ma hantise! Je suis terroris?©e ? l’id?©e de changer de conseiller.
J’ai une banqui?®re moi (nous avons la m?™me banque, tu le sais;-), super mimi, hyper arrangeante et tout et tout.
La derni?®re fois que je l’ai appel?©e un peu inqui?®te par l’?©tat de mon compte elle m’a m?™me dit "courage, ?ßa va aller mieux". Je l’aime! Sauf que je sais qu’un conseiller ?ßa change souvent d’agence, pour ?©viter les amiti?©s trop "arrangeantes" justement…

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deedeeparis