Attention, je vous préviens, je suis ULTRA enthousiaste concernant cette lecture. Limite si je ne ferais pas des petits bonds de joie pour célébrer cette découverte !
Tout a commencé un matin, sous la douche, il y a de cela au bas mot 3 semaines. France Info, chronique lecture de je-sais-plus-quel-journaliste (je sais, c’est moche. Je ne suis pas du matin, ça vaut pour excuse, non ?). « (…) manga (moui…), épopée du vin (ah ?) (…) deux passionnés du vins qui, à travers ce manga, proposent une mini encyclopédie ludique et alléchante autour du vin« .
Il faut savoir qu’en la matière, si j’apprécie le vin, rouge principalement, je suis une béotienne complète. Premiers crus, millésimes, domaines et que sais-je encore : tout cela forme une sorte de nébuleuse que je range bien sagement dans la case « vins – affaire à suivre ».
Depuis des années, je me promets d’en savoir au moins un peu plus dans ce domaine : j’ai soif de connaissances en la matière, sans vilain jeu de mots. Et puis, comme toujours et à part quelques cours de dégustation deci delà, le quotidien reprend ses droits. On a pas des vies faciles… Je ne vous le fais pas dire !
Autant vous dire que la chronique avait de quoi piquer mon intérêt.
Chez le libraire, je me procure dare-dare le premier tome. Tasashi Agi côté scénario, Shu Okimoto au dessin. Je déguste ce premier tome en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Après avoir compris comment on lit un manga s’entend (tsss, j’en vois qui font les malins au fond, là. Rigolez, mais si le commencement par la fin est plutôt évident, je ne savais pas s’il fallait lire les bulles de gauche à droite, ou l’inverse. Pardon, hein).
En deux mots, c’est l’histoire de Shizuku, un garçon totalement étranger au vin, ou presque, et qui se trouve mêlé malgré lui à une véritable compétition. L’enjeu ? Accéder à l’héritage de son père, un œnologue reconnu. Cette compétition l’amène à se pencher sur l’origine de 12 vins, considérés comme étant les 12 meilleurs vins du monde. Et d’accéder, enfin, au vin ultime, « les Gouttes de Dieu ».
Ce scénario est prétexte à initier le lecteur à l’univers du vin : schémas, explications et autres précisions essaiment le récit. Et même si, parfois, je ne peux m’empêcher de sourire devant les mises en scène légèrement exagérée autour de certains crus (j’adore tout particulièrement les descriptions faites sur les arômes des vins… soit le goût me fait défaut, soit Tadashi Agi fume la moquette), j’adhère totalement à cette manière d’aborder l’univers du vin : loin de le désacraliser, Les Gouttes de Dieu lui donnent ses nouvelles lettres de noblesse. Une noblesse où être amateur de vin rime avec connaissance. Et élégance.
Mon seul bémol ? Ne pas pouvoir goûter ces vins que je découvre page après page. C’est très, très frustrant.
Ce que dit la 4ème de couv’ : Lorsque le prestigieux œnologue Yutaka Kanzaki décède, son testament est clair : son extraordinaire cave reviendra à celui de ses deux fils qui résoudra 12 énigmes concernant 12 vins. Il découvrira alors un 13e et mystérieux vin, inconnu de tous, surnommé « Les Gouttes de Dieu ». Une chasse au trésor sous forme d’enquête policière va confronter les deux frères aux caractères et parcours opposés… Mystères et investigations se succèdent autour des crus les plus prestigieux, pour les deux frères ennemis qui se livrent à une véritable course-poursuite. Au travers de cet affrontement, le scénario conduit le lecteur dans une découverte de l’univers du vin, son langage, ses particularités, ses traditions.
? Encore plus de culture confiture :
- Pour la petite histoire, sachez que Tadashi Agi est un pseudonyme sous lequel travaillent deux personnes, frère et sœur.
- Un article intéressant à lire sur ce manga sur le site de l’Expansion
- La série de manga des Gouttes de Dieu a été initiée en 2003. D’après ce que j’ai compris, le manga compte 25 tomes…. je ne suis pas rendue, surtout si l’on considère que seulement 15 tomes sont sortis en France à ce jour (16 à partir de novembre 2010. Toutes les infos sont sur le site de Glénat).
- Chez les nippons, la bédé a donné lieu à une série qui connait au moins le même succès que le livre.
- Une interview de Michel Dovaz, professeur de l’Académie du vin de Paris et auteur de plusieurs ouvrages d’œnologie qui a signé la préface du premier tome des Gouttes de Dieu.
- ???, c’est le titre en vo. Évidemment.
Rooh oui, ça a l’air bien. Il y a pas longtemps, j’entendais justement le témoignage d’un propriétaire de domaine cité dans ce manga, et dont les ventes ont significativement augmentée grâce à la publicité que cela lui a fait, cela avait piqué ma curiosité, je crois bien que je vais me laisser tenter…. mais ouch, 25 tomes… j’ignorais qu’il y en avait autant !
Sinon, côté manga, et rester dans les arts de la table, je ne saurais te conseiller « Le gourmet solitaire », pour découvrir la gastronomie japonaise bien au-delà des sushi-express que l’on ne connait uniquement ici !
(d’ailleurs tout Taniguchi, le journale de mon père, quartier lointain etc…)
C’est dingue, hein, l’impact des ventes sur les vins cités dans le manga !
Merci pour l’info sur Le Gourmet Solitaire. Je note précieusement 🙂
Ahhh les Gouttes de Dieu, j’adore !
Mais le nombre de tomes et le fait qu’ils ne soient pas déjà tous sortis m’a un peu découragée, pas très agréable de devoir attendre 6 mois pour lire la suite et ensuite le dévorer en 10 minutes… Ça casse quand même pas mal le rythme de l’histoire..
Oui, c’est clair.
Pour la petite histoire, un vignoble absolument inconnu et à production complètement confidentielle est cité dans cette BD. Résultat : du jour au lendemain, il s’est retrouvé avec des commandes japonaises dépassant largement sa production, à devoir refuser de vendre, même face à des propositions de surenchères !!!
Content, le mec. Il est devenu célèbre grâce à un manga, et depuis, les Japonais le prennent pour le nec plus ultra du vin français !
Oui, j’ai entendu une anecdote similaire. Je ne sais pas si c’est le même vignoble dont il s’agit, mais celui dont parlait le journaliste que j’écoutais expliquait qu’il n’avait pas voulu augmenter le prix de son vin, en dépit des offres de malade qu’il recevait. Honorable !
Super ! J’ai trouvé une première idée pour les cadeaux de Noël 🙂 Chouette ! Merci Deedee
My pleasure 😉 (offre au moins les 5 premiers,hein, sinon tu vas te faire appeler Martine !)
Moi aussi j’ai vu ce reportage a la tv qui parlait de ce domaine qui avait remporte un fort succes grace a ce manga. Savoir que tu as trouve ca top ne fait que renforcer mon interet !
Mais au fait, moi j’ai jamais lu de manga, alors les bulles, on les lit dans quel sens ? Tu l’as trouve sur amazon ou a la fnac ? C’est toujours top d’avoir ton avis !
Je n’ai pas vu le reportage TV. J’aurais bien aimé !
J’ai trouvé le livre chez mon petit libraire adoré. Mais j’ai vu qu’il était dispo aussi à la Fnac, et oui, sur Amazone.
MAXIMUMZ APPROVAL
Graou !
Merci pour la découverte, mon homme, que j’abandonne souvent au rayon BD, n’as pas du le voir, lui qui est un fan de vin …
Tu me diras ce que vous en aurez pensé 😉
Ahhh mais oui, c’est sorti l’année dernière ça !! et je l’ai lu à sa sortie. Les différents tomes sont au top et l’histoire est très captivante.
Bonne lecture
Tu as lu tous les tomes ? Pas en français alors 😉 (le tome 15 vient de paraître, le 16 sort en novembre…Et il reste encore 9 tomes à paraître en français… Arrrghh je ne sais pas comment je vais faire !)
tous les tomes disponibles… parce que malheureusement je ne lis pas le jap… pas que j’aimerais pas, mais je suis bien trop flemmarde pour faire 12.000 trucs à la fois ! J’ai commencé l’arabe l’année dernière et ARGHHHHH c déjà suffisament chaud :/
Moi aussi,je suis fan, j’attends la suite car il y a un 13 tomes et d’autres à venir…
De retour d’un voyage au Japon en août 2009, j’ai voulu m’initier aux mangas. Et je suis tombée par hasard sur les Gouttes de Dieu. Un pur bonheur ! J’en suis au tome 4. Les 2 auteurs parcourent régulièrement les vignobles français, à la recherche du breuvage divin.
Ce manga me permet de sortir un peu des Bordeaux (je vis à Bordeaux et y’a pas plus chauvin qu’un Bordelais en matière de vin…).
Ah oui alors toi, tu cumules deux plaisirs : celui du manga et celui du vin 😉
Je ne connaissais pas du tout, je ne suis plus trop les mangas qui sont sortis. En tout cas, merci de faire partager ton avis. c’est bien la première fois qu’une blogueuse parle de mangas! Si je peux t’en conseiller un qui n’a rien à voir c’est Nana d’Ai Yazawa.
Voilà, et sinon 25 tomes c’est rien!! j’ai mieux moi 37 volumes disséminées sur une période de 5 ans!
C’est parce que je ne me résume pas à « une blogueuse » 😉 Je ne connais pas Nana, je suis une ignare totale en matière de Mangas ! Je connaissais juste euuh Akira, c’est ça non ?
Je vois çà! ^^ sinon oui Akira c’est le plus connu étant donné que c’est le premier manga qui a débarqué en France. Sinon Nana c’est très sympa, très influencé par Vivienne Westwood et les Sex Pistols…