17Sep

Ma journée dans les coulisses de Chanel… épisode 1

Alors l? , c’est sûr : ceux qui ne me détestaient pas jusqu’? présent vont définitivement me honnir. Pourquoi ? Parce que le week-end dernier, j’ai participé ? une journée absolument magique, tant dans son programme que dans l’aspect hors du temps qui en émanait… La semaine dernière, j’ai eu la chance de pouvoir glisser un oeil dans les coulisses de Chanel, et pas n’importe lesquelles.

Pourquoi je vous raconte ça ? Non, malgré les apparences, je ne suis absolument pas maso et je ne cherche pas ? organiser le plus grand concours de lynchage ? la tomate pourrie de l’histoire du blog. Seulement, j’ai eu envie de vous donner ? vous aussi un accès ? cette part de rêve que j’ai vécu, ? ces secrets qui entourent Chanel, maison mythique s’il en est. Je vous préviens, cette journée fut tellement riche en découvertes extraordinaires que je me vois de recourir une fois de plus au billet ? épisodes… il faut ce qu’il faut !

Episode 1 : les secrets de la conception et de la fabrication d’une fragrance Chanel

Avant toute chose, il faut que je vous avoue quelque chose : Coco Mademoiselle est mon parfum depuis au moins 3 ans… Aussi, lorsque j’ai reçu un mail de BuzzParadise me conviant avec 14 autres blogueurs ? découvrir l’histoire et les lieux de Chanel, je ne pouvais qu’être doublement enchantée.

Rencontre avec Jacques Polge, le « nez » de Chanel depuis 1978

Tout a commencé le matin. Direction les laboratoires de Chanel ? Neuilly-sur-Seine, où les fragrances sont conçues dans le plus grand secret. Le bâtiment est un véritable bunker ultra surveillé : badges multiples, ascenseur contrôlé, locaux cloisonnés… l’attirail sécuritaire est impressionnant. Une fois sur place, nous avons la chance de rencontrer rien de moins que le nez de Chanel… celui qui, depuis 1978, conçoit les différents jus de la maison. Je suis soufflée.

Nous entrons dans un laboratoire où s’entassent des milliers de petites fioles d’essences naturelles. A mesure que Jacques Polge raconte d’où viennent les matières premières utilisées pour la conception des fragrances, comment a été conçu Coco Mademoiselle, pourquoi il est important que Chanel parte toujours de la base du N°5 dans la conception de ses nouvelles fragrances, me reviennent pêle-mêle les sensations éprouvées ? la lecture du Parfum de Patrick Süskind (et pas de sa pâle copie cinématographique).

Jacques Polge est le 3ème nez de la maison depuis Gabrielle Chanel. Garant de l’esprit de la maison, il nous explique comment il tente d’insuffler une certaine modernité ? la vingtaine de fragrances qu’il a crée depuis 29 ans sans jamais perdre en route l’identité de Chanel… impressionnant. Passionnant, l’homme l’est aussi. Il nous explique pêle mêle que Chanel est la seule maison ? ne pas sous traiter sa production, mais aussi comment les parfums voient le jour : de la rédaction de la formule au dosage très précis de chaque essence qui le compose, nous sommes littéralement pendus ? ses lêvres.

Jacques Polge nous fait ensuite découvrir des échantillons d’huiles essentielles qui composent Coco Mademoiselle : jasmin de Grasse et d’Italie, iris abscelle, vetyver, patchouli, vanille… Les odeurs nous entêtent tout autant que les explications passionnantes de ce maître. Comment il définit Coco Mademoiselle ? Comme un parfum aérien, frais et féminin. C’est tout moi, en somme 🙂

Lorsque nous lui faisons part de notre admiration pour son art, l’homme reste modeste et nous assure qu’il n’a pas un nez meilleur que le notre, qu’il l’a simplement « entraîné » depuis qu’il est tout jeune, lorsqu’il était ? … Grasse. Ca ne s’invente pas. Une heure est déj? passée… Moi qui ai l’impression d’être restée avec ce personnage haut en couleurs ? peine quelques minutes ! Je suis littéralement envoutée et ai bien du mal ? sortir de cette pièce.

Ou l’on découvre ce qu’est le « baudruchage »

L’étape suivante n’est pas moins banale : nous avons la chance de rencontrer deux ouvrières spécialement dépêchées sur place pour nous enseigner l’art du baudruchage, cette technique qui consiste ? déposer un cachet de cire sur les extraits, le jus le plus précieux d’un parfum.

Leur habileté m’époustoufle, ? plus forte raison lorsqu’elles nous expliquent que leur art ne s’acquiert que par le biais d’une formation de 2 ? 3 semaines, puis 3 ? 6 mois d’entraînement auprès d’une ouvrière plus qualifiée qu’elles ! Un peu plus loin dans la discussion que nous avons engagé avec elles, elles nous révèlent qu’elles sont capables de baudrucher plus de 100 flacons par heure et plus de 2500 extraits par jour, le secret de cette profession étant de tourner régulièrement entre les différentes étapes pour ne pas se lasser et surtout, pour ne pas « fatiguer les doigts ». Où la conception du « luxe » prend tout son sens…

Les ouvrières sont douées, le mot est faible. Sous leurs doigts, les deux manipulations qui constituent le baudruchage semblent enfantines.

Dans un premier temps, la première ouvrière dépose ainsi une fine membrane, appelée la baudruche, autour du goulot de la petite bouteille. Elle enroule ensuite un fil autour de la membrane, avant de couper celle-ci pour qu‘in fine, elle n’épouse plus que le « goulot » du petit flacon.

Puis, viens l’étape du scellé. D’une main, la seconde ouvrière tient le précieux flacon. De l’autre, elle fait fondre un batônnet de cire noire avant d’en déposer une fine couche au dessus de la membrane.

Elle y appose ensuite de la même main un scellé du logo de la marque. L’opération sera répetée deux fois, afin d’assurer que le logo de la marque soit parfaitement centré et d’une netteté irréprochable.

Tout cela semble être d’une facilité déconcertante. Laissez-moi vous dire que nous rions beaucoup moins lorsqu’il s’agit de passer ? l’acte !

La semaine prochaine, si vous le voulez bien : découvrez avec moi les appartements de Coco Chanel rue Cambon… 🙂

Post scriptum : désolée pour la piètre qualité de la plupart des photos… Elles m’ont décidé ? économiser chaque sou vaillant, après les impôts, donc, le loyer, le remboursement de mon emprunt étudiant, ma facture de téléphone et que sais-je encore pour m’offrir un vrai reflex numérique.. J’aime trop la photo pour me contenter de faire de la macro avec mon mini appareil numérique !

Commentaires

et hop encore prem’s! ca a du bon de se lever tot! ha les parfums chanel tout une histoire…

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deedeeparis