Rêve générale…

7h32. Le réveil me tire de ce sommeil qui fut pourtant si long à obtenir. Il me faut à peine un moment pour sortir de ma torpeur et réaliser que ça y est, les vacances sont bel et bien terminées.

Aussitôt, la routine reprend ses droits. Cuisine, verre d’eau-Levothyrox, caresses au chat, douche-France Info, re-cuisine, petit-déjeuner en feuilletant mon ELLE, penderie-j’ai-rien-à-me-mettre, re-caresses au chat, séchage de cheveux-maquillage-et-mince-je-suis-encore-en-retard, métro-musique ou métro-livre selon l’humeur.

Mon quotidien reprend ses droits aussi vite qu’une bonne vieille paire de ballerines, c’en est intriguant, voire même un peu flippant. Le rituel est si bien huilé qu’encore un peu et je soupçonnerais qu’il n’a pas été interrompu un seul jour.

Jusqu’à ce moment où je franchis les derniers mètres qui me séparent de mon bureau… Et là, cette pensée un peu folle : « chiche, je n’y vais pas !« 

Aussitôt, mille idées se mettent en branle. D’abord, rentrer à la maison pour paresser sous la couette. Prendre un bon thé, dégainer mon livre et me poser dans le canapé pour le lire jusqu’à la lie, me concocter un bon petit repas, aller voir cette expo qui me fait de l’œil depuis… au moins tout ça, appeler telle copine pour déjeuner avec elle, me faire une toile, aller acheter de la laine pour que S. ou M. me confectionne mon écharpe de l’hiver, mettre à jour mon vide-dressing, finir d’agréger mes adresses fétiches pour vous proposer ce petit guide trépidant et truculent sur lequel je planche depuis au moins tout ça, bosser sur ce projet, non, pas celui-là, un autre, appeler mon frère et L., L., G., H. et M., planifier, enfin, ce diner, ranger, faire ce tri que je me promets de faire depuis des lustres, aller manger une glace pendant qu’il fait encore beau, passer chez Decathlon ou chez Go Sport acheter des mini-palmes et un maillot-de-bain digne de ce nom pour muscler tout ça, courir place des Vosges m’offrir ce bracelet qui me fait tant envie, trouver une idée pour nos 4 ans de mariage, aller boire un verre en terrasse armée d’un bon bouquin, faire développer les photos des vacances pour en tapisser frigo, murs et pêles-mêles, finir de lire tous les emails reçus pendant les vacances, trouver la solution miracle pour conserver mon teint blanc foncé, aller dans ce quartier et prendre quelques photos.

Et puis, finalement, je pousse le portillon et pénètre dans l’ascenseur…

What else ?!