Interview parisienne : les bobos de merde

© Photo Maxime Antonin

Bixente, Benoît… L’un est basque, l’autre est parisien. Tous les deux sont des bobos de merde, et ça n’est pas moi qui le dis !

Il y a quelques semaines, les deux compères ont commis un excellent livre que je ne peux que vous enjoindre très chaleureusement à lire, que vous soyez un parisien de naissance, de cœur, de passage… voire même un peu des trois à la fois.

Pour ma part, je me suis assez régalée de cette lecture pour avoir envie de leur demander de répondre à l’interview parisienne !

? Qui êtes-vous ?
Bixente, bientôt 26 ans, l’un des deux bobos de merde, celui qui a un « léger » accent basque, puisque je suis né à Bayonne, mais a tellement subi l’influence de purs bobos tels que Benoît, que j’ai fini par le devenir plus que lui, selon ses dires. Evidemment, je ne suis pas d’accord…

Benoît, bientôt plus 28 ans. Journaliste. Parisien. Abonné à Libé, aux Inrocks, à Télérama, à Technikart. Le bulletin de vote à gauche. Vous avez dit cliché ?

? Vous définiriez-vous l’un et l’autre comme un parisien de naissance, un parisien de cœur ou un parisien de passage ?
Bixente : Presque 7 ans que je vis à Paris, une partie de mon coeur est certainement parisienne, l’autre est toujours sur la Côte. Parisien de passage à durée indéterminée…

Benoît : Je suis un natif ! Né dans le 13e arrondissement, je suis passé dès la sortie de la maternité sur l’ autre rive.
J’ai grandi aux Batignolles et ai investi les berges du canal Saint-Martin à l’ âge de 25 ans. Jamais j’ ai quitté Paris plus de trois semaines. Il paraît que les « purs » sont rares mais, moi, je ne fréquente que ça depuis la maternelle ! En fait, les Provinciaux n’ont investi mon quotidien que tardivement.

? Si vous deviez définir Paris en quelques mots…
Bixente : Quelques touristes japonais au milieu des bobos dans un cadre chargé d’Histoire(s).

Benoît : Une effervescence. Dans tous les domaines (artistique, nocturne, médiatique, circulation)

? Si Paris était une chanson ?
Bixente : I love Paris, d’Ella Fitzgerald (ou la reprise par Vanessa Paradis).

Benoît : What a Wonderful World de Louis Armstrong.

? Si Paris était un parfum ?
Bixente : Paris, d’Yves Saint-Laurent. Un peu facile, mais c’est celui de toujours de ma sœur (qui n’est pourtant pas parisienne !).

Benoît : Un truc qui s’ appellerait Pollution. Et le pire c’ est qu’on finirait par l’ aimer !

? Si vous deviez quitter Paris, vous seriez…
Bixente : à l’étranger.

Benoît : Dans une capitale européenne, ou à New-York, la plus parisienne des villes américaines. Bref, dans une ville qui ressemble à la notre.

? Votre restaurant préféré ?
Bixente : Le Louvre-Ripaille, dans le 1er arrondissement, c’est ma cantine ! Juste derrière le Fumoir, bien plus sympa, nettement moins cher et excellent. Une très bonne omelette aux cèpes, un bon choix dans les plats du jour et surtout, SURTOUT, un excellent cheese-cake en dessert.

Benoît : L’Hôtel Amour, rue Navarin dans le 9ème pour sa terrasse intérieure spacieuse et calme. Et le bistrot des Dames, rue des Dames, pour les mêmes raisons.

? Votre café/bar/salon de thé préféré
Bixente : Le Germain, rue de Buci, dans le 6ème. Ça a beau être un Costes avec ce que ça implique question qualité de service, c’est un endroit beau et agréable. Pas grand monde l’après-midi et leur thé glacé est délicieux. Point noir : pas vraiment de terrasse ensoleillée à l’approche des beaux jours…

Benoît : Chez Prune dans le 10e. Oui je sais c’ est cliché mais la vue depuis la terrasse est démente. Quand il fait vraiment beau, je vais au monoprix et j’ achète des canettes pour les boire façon pique-nique assis sur le quai Jemmapes.

? Votre boutique préférée
Bixente : Je déteste faire du shooping à Paris !! Trop de monde, trop de vendeurs désagréables, trop de choix, … A la limite, Marcel&Marcel, rue des Rosiers, pour les fringues (esprit très Sandro/The Kooples en moins connu et un peu moins cher). Sinon, la librairie La Hune, à Saint-Germain des Près.

Benoît : Pour les fringues, les deux friperies d’ Etienne Marcel (Kiliwatch et Episode). Et pour trouver des DVD de vieux films rares, le Potemkine, rue Beaurepaire.

? Pour vous, le métro, c’est…
Bixente : … à éviter. Je préfère me déplacer à pied, en Vélib ou en bus.

Benoît : … quand même beaucoup mieux que ce maudit RER !

? Votre arrondissement préféré ?
Bixente : Le 6ème arrondissement, pour Saint-Germain des Près. Je suis très rive gauche…

Benoît : Le 10ème pour son éclectisme entre quartiers bourgeois et quartiers populaires.

? votre lieu préféré ?
Bixente : Le Jardin des Plantes (5e, rive gauche je vous dis !), pour la ménagerie, les grandes serres, les galeries du muséum et le labyrinthe… Pas très agréable pour le footing, mais très sympa pour flâner avant de boire un thé à la mente à la Grande Mosquée ou tout en haut de l’Institut du Monde Arabe.

Benoît : Le parc des Buttes Chaumont. Allez y faire un tour et vous comprendrez pourquoi !

? Le mot de la fin ?
Bixente : PARIS M’A BOBOÏSER.

Benoît : What else ?

Merci à vous deux !

>> Retrouvez les Bobos de merde sur leur blog. Et non, je ne vous oublie pas pour le compte rendu des tenues de nos invitées à Cannes, je n’ai pas encore récupéré les photos !

Commentaires

Pas complètement bobo moi mais quelques tendances cependant 😉

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Idem. Les boules ! (ou pas).

en manque de commentaires? aller, je viens jeter ma plume par ici! Intéressant cet interview, et je pense que oui c’est un plus d’avoir une vision de Paris par les parisiens, elles sont rares! le concept resto/boutique/café/parc préférés me plaît bien, moi qui suis toujours en recherche de coin sympa à découvrir ou re-découvrir, tout particulièrement à l’approche de l’été.

Ma chère deedee, continue sur cette voie, je te suis!

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Uhuh 🙂 Merciiii !

ça n’est pas que je ne vis que pour les commentaires, c’est juste que c’est souvent un bon indicateur pour savoir si le sujet intéresse ou non les lecteurs. Et bien souvent, les ITW parisiennes sont peu commentées. Alors j’hésite, même si on me dit souvent ça et là qu’elles plaisent malgré tout…

Tu confirmes, alors : merci !

Oh, ne doute pas de l’intérêt de ces articles, c’est juste que c’est plus difficile de commenter à la suite d’une interview qu’à la suite d’un article plus futile 🙂 Moi je les lis, les interviews, et je les aime bien 😀

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Oui, c’est vrai 🙂

Merci Juliette !

Juste pour dire que tous les (vrais) parisiens ne sont pas des « bobos » hein, on ne traîne pas tous dans le 11ème fringués en The Kooples de la tête au pied…
Une native de la capitale !

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Je plussoie (même si je suis plus près d’être une bobo qu’autre chose…)

j’adore leur bouquin ! ces deux gars me font bien marrer, on deviendrait presque accro des bobos, et pourtant….

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« on est toujours le bobo d’un autre » 😉

Pareil que Juliette, j’aime mais j’ai pas forcement de reaction… mais j’aime !

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Merci virg !

En vraie parisienne pas bobo (si si), j’ai lu et apprécié cette interview, mais c’est vrai qu’on est moins tenté de commenter (je remarque en ce moment que ça commente pas beaucoup de manière générale, en tout cas, chez moi)

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Oui, c’est vrai que le format incite peu à laisser un commentaire.

Très sympa cette interview. J’adore le concept Deedee !
En revanche, pour des bobos, je trouve leurs lieux assez banals et populaires. Quand il fait beau, le tout Paris va se poser au Canal Saint Martin ou aux Buttes Chaumont. Et aujourd’hui les friperies d’Etienne Marcel sont fréquentées par les touristes étrangers ! Dommage qu’ils ne nous aient pas donné plus de lieux secrets que seuls les bobos connaissent…

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Merci Marie ! Je laisse les intéressés lire ton commentaire 🙂

Mais non, mais non… le concept est TOP !
ce doit être les Bobos qui n’inspirent pas… ^^

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Ah ben c’est sympa pour eux, ça ! (d’autant que si j’ai posé la question, c’est que les ITW parisiennes, d’une manière générale, sont très peu commentées).

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